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3 février 2010 3 03 /02 /février /2010 13:29


Cet article n'a d'autre but que d'établir une liste d'élément permettant de structurer sa réflexion.


Vivre ensemble, tout simplement.
Gandhi : "Vivre simplement pour que d'autres, simplement, puissent vivre"



L-art-de-la-simplicite-volontaire.JPG



Simplifier sa vie, c'est l'enrichir

Aujourd'hui, la norme est à la consommation. Avec du recul, il est même approprié de parler de surconsommation.
En ces temps de crise économique, le discours entendu est en ce sens : "Consommez, remplissez votre caddie, et la croissance repartira". L'ensemble de la société repose sur ce modèle.

Néanmoins, ce modèle n'est pas sans failles : il est évident que les ressources sont insuffisantes. D'autre part, ce qui est moins évident, c'est que ce n'est pas non plus source d'épanouissement. Une étude publiée récemment par la Commission du Développement Durable aux Royaume Uni (cf. bibliographie) montre que "l’élévation du revenu par habitant est corrélée avec la perception du bonheur jusqu’à ce que le revenu atteigne un niveau situé environ entre la moitié et les deux tiers de ce qu’il est aujourd’hui aux États-Unis. Au-delà, il n’y a pas de corrélation entre l’augmentation des revenus et celle du sentiment de bonheur".

En résumé, le modèle de consommation actuel ne priorise pas le bien être. Au delà d'un certain seuil, consommer plus ne signifie pas vivre mieux.



Mettre le doigt sur la pernicieuse machination du modèle actuel



Deux leviers à l'achat : le désir et l'utilité.

Le désir


Pour garantir une consommation active et permanente, un état de manque est volontairement créé et entretenu via les médias et les publicités. Des sommes considérables sont dédiées à créer cet état de manque, et nous devons le reconnaitre, avec brio. Cet état de manque est basé sur une anxiété sous-jacente qui, une fois comblée, est directement reportée sur autre chose.

Exemple : nous trouvons un objet tentant, nous le désirons, nous trouvons inimaginable de vivre sans, nous l'achetons. Quelques mois, quelques semaines, quelques jours, et même souvent quelques heures après l'achat, nous rangeons l'objet dans un placard. Puis nous tombons sur un autre objet que nous trouvons tentant, etc...

Aux débuts de ma démarche, résister à ce processus a créé une sorte de vide quelque peu angoissant. C'est un peu comme une cure de désintoxication. Pour combattre ce vide, la solution est simple et pleine de bon sens : il est nécessaire de réapprendre à être au lieu d'avoir. Etre chaleureux, entretenir son cercle d'amis, créer des objets, lire, peindre, marcher, découvrir de nouvelles choses... la liste est longue. Au final, je peux en témoigner : être est nettement plus enrichissant qu'avoir.


L'utilité


C'est le principe de l'obsolescence programmée.
Il faut à tout prix s'assurer que vous allez racheter le même objet dans quelques temps. Pour cela, les ingénieurs ont pour consigne d'introduire des éléments défectueux dans les produits commercialisés (électroménager, informatique, vêtements, ... tout y passe). Les progrès technologiques du XXIe siècle sont considérables, pourquoi nos réfrigérateurs sont-ils de moins en moins robustes ?

 

En parallèle, une quasi-impossibilité de réparation est organisée : combien de fois avez-vous entendu un service après-vente vous répondre d'un ton las et résigné que "la réparation coûtera plus cher que de racheter l'appareil neuf..." ?

Enfin, un système de crédits nous permettra de racheter l'objet convoité même si nous n'en avons pas les moyens au moment de l'achat.



Prendre conscience de la crise

Prendre conscience de la crise, non seulement environnementale, mais aussi de démesure, d'irresponsabilité.

Et là, c'est un problème de croyance : pour avancer, il faut s'en extraire.


Comme je l'ai déjà expliqué plus haut, on parle de toxicodépendants de la croissance. C'est très simple : les drogueurs créent le système, les drogués l'entretiennent. Pour notre bien-être et notre qualité de vie, il faut se désintoxiquer.

Prendre conscience de la crise, mais aussi adopter un comportement de réponse à cette crise :

- mettre au placard notre peur du changement
- réduire le gaspillage ou la consommation inutile
- être citoyen plutôt que consommateur
- se réapproprier notre place dans la nature, et non au-dessus
- se fixer des limites
- prôner les valeurs humaines, la valeur du travail - choses qui se perdent en ces temps de délocalisations "stratégiques" des entreprises
- et, surtout, privilégier le qualitatif : ce qui est simple est utile et beau, non médiocre








Pour les consciences aiguisées et curieuses, je vous invite à lire quelques unes des excellentes références suivantes :

-  Vivre simplement pour vivre mieux, P. LAHILLE aux éditions Dangles
- L'art de la simplicté, D. LOREAU aux éditions Marabout
- Reportage : Simplicité volontaire et décroissance, Utopimages (disponible ici)
- Prosperity without growth Report, Sustainable Development Commission (disponible ici)






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commentaires

B
<br /> Trés bel article!<br /> Une philosophie de vie à communiquer autour de soi.<br /> Merci<br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> Si tu as un peu de temps, je pense que le bouquin "Vivre simplement pour vivre mieux" te plaira - il se dévore en une soirée, se lit, se re-re-lit, se re-re-re-re-lit...<br /> <br /> <br /> <br />
G
<br /> oui absolument! c'est pour ça que mon blog est titré "les yeux ouverts sur le monde et la vie"!à bientôt<br /> <br /> <br />
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G
<br /> bonsoir,tout à fait d'accord! être plutôt qu'avoir est un objectif que j'ai; tout comme être plutôt que paraître! j'aime l'authenticité! bonne soirée!<br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> Exactement, "être plutôt que paraître" est dans la même idée :-)<br /> De même que "créer des objets, lire, peindre, marcher, découvrir de nouvelles choses" fait partie de ton credo si j'en crois ce que j'ai pu lire chez toi... bonne soirée!<br /> <br /> <br /> <br />