12 mars 2010
5
12
/03
/mars
/2010
12:14
source : Nos grands-mères savaient, Jean Palaiseul
Le contexte :
Depuis longtemps, d'éminents spécialistes se sont attachés à discréditer les remèdes "du peuple" :
Soit dans l'objectif de prôner l'emploi de plantes lointaines et rares
Soit pour promouvoir l'industrie pharmaceutique, plus coûteuse (et donc inaccessible à tous avant la mise en place de la sécurité sociale)
Soit enfin par pure vanité scientifique :
"Comment concilier la science avec des pratiques à la portée du premier venu ? Quel crédit pouvoir accorder à ces herbes qu'on foule aux pieds, dont toutes les commères savent les noms et prônent les vertus ?"
(extrait ironique du Précis de Phytothérapie du Dr Leclerc)
L'étymologie :
Un "remède de bonne femme" était à l'origine un "remède de bonne fame"
autrement dit "de bonne renommée",
le mot "fame", en ancien français, venant du latin "fama" : renommée
que l'on retrouve de nos jours dans l'adjectif "fameux" et l'expression "mal famé"
Avec l'évolution du langage et la complicité de l'orthographe, un tour de passe-passe a attribué aux "bonnes femmes", ignares par définition, des remèdes éprouvés que l'on trouvait vraisemblablement gênants parce qu'accessibles à tous.
Qualifier aujourd'hui un traitement de "remède de bonne femme" équivaut à le discréditer... au lieu d'afficher clairement la renommée du remède et la reconnaissance de ses qualités !